Voici l’Ontarienne Julie Sawchuk : ambassadrice de la FRH, professionnelle du Programme d’agrément et de certification en matière d’accessibilité de la FRH et championne de l’accessibilité
Quand Julie Sawchuk se promène dans sa ville natale de Blyth, en Ontario, il arrive souvent que de parfaits étrangers l’arrêtent pour la remercier. « Il est facile de me reconnaître », rigole-t-elle. « Je me démarque et je suis plutôt extravertie. » Elle reçoit des remerciements de membres de la communauté qui lui sont reconnaissants de son travail comme porte-parole de l’accessibilité.
Ce n’est qu’il y a trois ans que Mme Sawchuk s’est retrouvée à l’hôpital après une grave blessure qui l’a obligée à se servir d’un fauteuil roulant, et elle se souvient combien il était difficile de rester positive à ce moment-là. Pour tenter de lui remonter le moral, un de ses amis a décidé d’écrire une lettre à Rick Hansen et a vite reçu une réponse. C’était une lettre de M. Hansen dans laquelle il rappelait à Mme Sawchuk tout ce qu’il avait accompli depuis qu’il avait commencé à se servir d’un fauteuil roulant pour lui prouver qu’elle pouvait elle aussi encore accomplir de grandes choses. Cela a été l’un des moments marquants de son rétablissement et elle a depuis changé sa façon de voir les choses.
Devenir ambassadrice de l’accessibilité et de l’inclusion
Mme Sawchuk a découvert que la Fondation Rick Hansen compte sur des ambassadeurs – des personnes ayant un handicap qui rendent visite aux écoles et communautés pour y faire des présentations sur ce qu’est la vie avec un handicap. Et Mme Sawchuk était mieux placée que quiconque pour parler aux élèves puisqu’elle était une enseignante passionnée avant son accident.
Mme Sawchuk affirme que le Programme des ambassadeurs est une façon importante de montrer aux élèves que l’accessibilité est cruciale. « Pour les élèves qui n’ont pas de personne ayant un handicap dans leur famille ou leur cercle d’amis, le programme leur donne l’occasion de parler à de telles personnes ou même juste de les écouter. » Ils ont ainsi la chance de constater que nous avons aussi une vie normale et que nos vies sont compliquées par des choses auxquelles ils n’ont jamais à penser, comme la pente d’une rampe d’accès. »
Depuis qu’elle est devenue ambassadrice, Mme Sawchuk a fait de nombreuses présentations dynamiques au cours desquelles elle raconte ce qu’est la vie avec un handicap permanent. Elle se sert de photos pour montrer qu’elle peut encore participer aux activités qu’elle aimait avant son accident, comme le ski de fond, mais tout simplement de façon différente.
Une des présentations que Mme Sawchuk a faites devant un groupe d’élèves du programme SOAR d’Avon Maitland a fait toute une impression. Un élève, qui ne se sert généralement que d’un mot pour décrire sa journée d’école à son père, a parlé sans arrêt cet après-midi-là. La présentation de l’ambassadrice a eu un impact si grand sur lui qu’il voulait la raconter dans ses moindres détails à un parent aussi surpris que ravi.
Faire partie du Programme des ambassadeurs est une expérience enrichissante pour Mme Sawchuk, qui est heureuse de redonner à la communauté et de continuer à éduquer les jeunes. « D’un point de vue personnel, cela m’aide à réaliser qu’une situation terrible peut aussi avoir des répercussions positives. C’est ce que mon accident représentait pour moi, une situation terrible. Je ne pensais pas que je pourrais enseigner de nouveau, mais j’ai la chance de le faire, d’une façon différente et dans un domaine différent tout simplement », ajoute-t-elle.
Accroître l’accessibilité de l’environnement bâti
Comme personne ayant un handicap, Mme Sawchuk est tous les jours confrontée à des obstacles. Même quelques marches pour se rendre à une porte peuvent l’empêcher de se présenter à un rendez-vous, donc elle fait ce qu’elle peut pour sensibiliser davantage les gens.
En plus de son travail d’ambassadrice, elle signe une chronique dans le journal de sa ville, le Blyth Citizen, et siège au comité consultatif sur l’accessibilité de sa colectivité. Et elle ne fait que commencer! En raison de son rôle d’ambassadrice, elle en a appris davantage sur le Programme d’agrément et de certification en matière d’accessibilité de la Fondation Rick Hansen (le Programme). Le Programme a établi le premier ensemble de normes nationales d’accessibilité visant à donner un accès considérable à l’environnement bâti et offre de la formation sur l’application pratique de la conception universelle. La formation se donne maintenant d’un bout à l’autre du pays, à Vancouver, à Calgary, à Toronto et à Halifax.
Quand Mme Sawchuk a participé au Programme, toute une gamme de personnes y étaient également inscrites : des architectes, des spécialistes du code du bâtiment, une personne qui aide les gens ayant une déficience visuelle et une autre dont le fils à une lésion médullaire. Les gens ont tous pu apprendre les uns des autres. Ceux qui avaient déjà été formés sur la conception et le code du bâtiment étaient particulièrement reconnaissants d’en apprendre davantage sur la perspective des personnes ayant un handicap. « Cela n’a fait que réaffirmer que toutes les études du monde ne peuvent pas compenser les connaissances acquises en parlant aux personnes que la situation touche quotidiennement », affirme Mme Sawchuk.
Les avantages de l’accessibilité
Aujourd’hui professionnelle agréée du Programme d’agrément et de certification en matière d’accessibilité de la FRH, Mme Sawchuk a déjà commencé à évaluer des sites et à contribuer à améliorer l’inclusion dans divers organismes. « Je suis vraiment enthousiaste à ce sujet. J’espère que cela deviendra quelque chose que les gens rechercheront. » Avec son énergie contagieuse, elle déclare qu’un projet emballant est en préparation, mais qu’elle ne peut pas encore révéler de quoi il s’agit.
Être une professionnelle agréée du Programme a donné à Mme Sawchuk l’occasion d’utiliser de nouveau les compétences acquises pendant sa carrière d’enseignante pour éduquer les autres au sujet de l’accessibilité et continuer de défendre les intérêts des personnes ayant un handicap.
Son rôle a un autre immense avantage – celui de l’inspirer à concevoir sa maison de rêve. « J’ai mis en pratique les compétences acquises dans le Programme afin de créer une maison complètement accessible. » Elle a collaboré avec des architectes pour élaborer des plans et communiqué avec des entrepreneurs tous les jours. Le résultat est une maison qui satisfait à tous ses besoins, où elle a même été en mesure de cuisiner toute seule un souper de Noël pour sa famille. « Cela a vraiment changé les règles du jeu. »