Cette enseignante sait qu’un monde inclusif implique la remise en question des idées préconçues
Avant même qu’on lui assigne une classe, l’éducatrice Paige Deacon savait qu’elle voulait rendre l’activité physique accessible à tous les élèves.
La mise en place d’un environnement où les élèves ayant des handicaps pourraient vraiment se développer a exigé que les idées préconçues des autres élèves soient remises en question. Durant ses études, Mme Deacon a travaillé avec différentes personnes afin de modifier leurs programmes d’éducation physique, elle a aidé une voisine, dont les capacités motrices étaient réduites, à trouver des moyens amusants d’être physiquement active et elle a été bénévole pour les Jeux olympiques spéciaux et pour la Paralympic Sport Association. C’est en trouvant de nouvelles façons d’aider ces personnes à ressentir le plaisir de bouger qu’elle s’est sentie inspirée.
« Quand j’étais enfant, j’avais une voisine qui avait un handicap et je l’ai encouragée à jouer au badminton, à danser dans la cour et à faire du vélo dans le quartier avec moi », raconte Mme Deacon. « À l’université, quand j’ai pu enseigner quelques cours et créer des activités adaptées pour des étudiants ayant des handicaps et quand j’ai fait du bénévolat pour la danse en ligne en fauteuil roulant, j’ai pris conscience du plaisir que tant de personnes ressentent en bougeant. »
L’enseignement est une affaire de famille pour Mme Deacon : pendant ses études universitaires, elle a présenté certains de ses plans de leçon à la classe de première année de sa mère à Whitecourt (Alberta). Et depuis que Mme Deacon a sa propre classe, plus rien ne peut l’arrêter. Elle a enseigné l’éducation physique adaptée à plus de 700 élèves dans le cadre de ses fonctions aux écoles Whitecourt Elementary et Four Winds Elementary à Morinville (Alberta). Elle a joué un rôle de leader dans l’intégration de leçons adaptées au service de santé de l’école et au programme sport-études ainsi qu’au programme d’éducation physique.
« Ça me fait chaud au cœur quand des élèves me disent, après un cours ou deux, que tous les édifices devraient simplement être dôtés de rampes plutôt que de marches pour y accéder! », avoue Mme Deacon. « Les élèves développent leur pensée critique en cherchant comment ils peuvent faire une différence et promouvoir l’activité physique et le bien-être de tous. »
Mme Deacon savait que d’essayer l’éducation physique adaptée développerait l’empathie de ses élèves, remettrait en question leur perception des personnes ayant un handicap et les inciterait à prôner l’accessibilité en dehors de la classe.
« J’ai choisi de mettre Paige en nomination comme personne qui fait une différence parce qu’elle influence non seulement ses propres élèves, mais les élèves de l’école entière », déclare Kuen Tang, ambassadrice de la Fondation Rick Hansen qui a mis en nomination Mme Deacon. « Quand j’ai fait ma présentation à cette école à titre d’ambassadrice de la FRH, tous les élèves étaient attentionnés, avides de connaissances et démontraient une ouverture d’esprit. Ils voulaient tous faire une différence! »